Robin Hobb – « L’Assassin Royal – Tome 10 – Serments et Deuils »

« L’Assassin Royal – Tome 10 – Serments et Deuils » – Robin Hobb – 2003 – J’ai lu

Elliania, la future épouse du Prince Devoir, est repartie. Fitz, l’assassin royal, se voit confier la mission de fonder un clan d’artiseurs capable de protéger le Prince. Et de l’aider à tenir sa promesse. Couper la tête d’un dragon. Pour obtenir la main de la Narcheska. Malheureusement, les Pie continuent leurs actions avec, selon la rumeur, le retour de Laudevin, leur chef manchot. Fitz devra redoubler de prudence pour remplir à bien ses devoirs car la menace se précise.

Dans le tome précédent, qui se veut essentiellement de transition, tous les éléments sont mis en place pour qu’un nouveau pan de l’histoire de Fitz et de la famille royale prenne vie. C’est donc avec une certaine impatience qu’après la lenteur des « Secrets de Castelcerf », j’attendais la suite de ces aventures teintées de magie et de mystères. Et les choses s’accélèrent, dans ce dixième tome. A la manière de Hobb, bien entendu. Donc il n’y a pas de grandes envolées romanesques ou de combats épiques décrits sur vingt-cinq pages. Non. Mais les péripéties, les rencontres et les dangers se multiplient.

Les Pie, tout d’abord. Ils reviennent pour le plus grand déplaisir de Fitz. Et de la famille royale. La menace se précise malgré que la Reine fasse preuve d’une inédite ouverture envers ces êtres doués du Vif, la magie des bêtes. Malheureusement, cela déplaît. Que l’on soit vifiers ou non. Les incompréhensions et les conflits sont de plus en plus nombreux. A cause d’une ignorance bornée et d’une méconnaissance profonde de l’autre. D’une peur de ce qui diffère d’une certaine normalité. Rien de bien nouveau finalement. Que ce soit dans la vie réelle. Ou dans la vie littéraire. Mais ces péripéties, pouvant se révéler mortelles, ne sont pas les seuls soucis de notre Bâtard au vif. Il reçoit la mission de fonder un clan d’Art. Pour protéger le Prince. Hélas, les candidats ne se bousculent pas aux portes du château. Il va donc devoir faire preuve de créativité pour accomplir cette délicate mission. Tout en protégeant Ortie, sa fille douée de cette royale magie. Car Umbre, le conseiller de la Reine, ancien mentor de Fitz, se dit prêt à tout pour fonder ce clan. Même à la recruter. Quitte à mettre son père dans l’embarras. Quitte à mettre en péril son anonymat. Anonymat qui assure la sécurité du Prince. Ajoutons à cela la métamorphose du fou qui ne semble plus guère porter Fitz dans son cœur. Blessé et déçu. Pourtant, l’un a besoin de l’autre. Le Changeur et le Prophète Blanc. Ils devront s’entendre s’ils veulent que le monde qu’ils connaissent survive. Que cette Dame, sourde menace, ne mène la danse et ne plonge ce monde dans une abyme de peurs et d’horreurs. L’histoire des Six-Duchés est à un tournant. Nos héros vont devoir renouveler leur allégeance. Et faire montre d’une créativité salvatrice.

Encore. Et toujours une réussite. Les ingrédients qui font le succès de cette série sont toujours bien présents dans ce dixième tome. Le plaisir de lire se poursuit. Inlassablement. On tourne les pages et on le regrette presque instantanément car cela signifie que la fin se rapproche. Inéluctablement. Et malheureusement.

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